Le territoire cassiden est occupé par les hommes dès la préhistoire comme en atteste la grotte COSQUER et les traces d'occupation des abris sous roche environnants. Cette occupation va se poursuivre sans discontinuité. Pendant la haute antiquité, vivent à Cassis et dans sa région des populations appelées celto-ligures qui bâtissent des oppida sur les hauteurs (deux oppida et un village non fortifié sont attestés sur Cassis entre le IIIème siècle avJC et le Ier apJC). Cette population est traditionnellement rattachée aux Salyens, peuple celto-ligure fort de la région dont la capitale était à Entremont à Aix en Provence. Nul doute, au regard de l'intérêt des ressources locales en corail et en abris maritimes que des relations se sont nouées très tôt avec les grecs de Massalia (des pièces de monnaie grecque ont d'ailleurs été trouvées).
La vigne et la culture de l'olivier s'implantent certainement à cette période mais quand précisément ? Le mystère reste entier.
A l'époque romaine, une agglomération se constitue sur le site du centre ville actuel. Des fouilles archéologiques attestent de cette occupation à partir du 1er siècle avJC. C'est une petite bourgade, vivant de la pêche, du corail et du commerce maritime méditerranéen avec notamment l'Afrique du Nord. L'exploitation de la pierre de Cassis a démarré comme l'attestent les pavés de la voie d'entrée romaine à Massilia encore visibles dans le jardin des vestiges de Marseille. Cassis est mentionné dans le célèbre « itinéraire maritime d'Antonin" en tant que « port » (« Carsicis Portus ») ce qui assure la présence d'infrastructures portuaires conséquentes pour le voyageur de l'époque.
Note sur le nom de Carsicis : les recherches toponymiques laissent supposer que le Carsicis romain vient des racines indigène KAR et SIT. KAR avait le sens de roche, pierre. On le retrouve encore dans beaucoup de ville (CARRO, CARQUEIRANE…..), SIT ou SET avait un sens lié à la mer.
Du 5ème au 10ème siècle, la ville semble avoir gardé une certaine prospérité commerciale jusqu'au VIIème siècle. Comme partout ailleurs en Provence, les invasions barbares et le déclin démographique conduisent à l'abandon des habitations du port à cette période. La population se réfugie sur les hauteurs à l'intérieur du "castrum" une cité fortifiée, qui deviendra en 1223, possession de la Seigneurie des Baux de Provence.
Au 15ème siècle, Cassis est rattaché au Comté de Provence, puis le Roi René transmet la Cité aux Evêques de Marseille qui exerceront leurs droits jusqu'à la Révolution de 1789. Les armoiries de la ville, où figure une crosse épiscopale, témoignent de cette époque.
Au 18ème siècle, Cassis sort de ses remparts et se développe autour du port. Après la Restauration, de nouvelles activités se développent : sécheries de morues, confection de scourtins servant à la fabrication de l'huile d'olive, travail du corail, extension de la vigne, exploitation des carrières (ciment, chaux, pierre). La "pierre de Cassis", qui était exploitée dès l'Antiquité a fait la renommée de ce petit port de pêche dans le monde. Les quais des grands ports de Méditerranée en sont bâti, (Alexandrie, Alger, Le Pirée, Marseille, Port-Saïd, le socle de la Statue de La Liberté à New York). Aujourd'hui nous l'utilisons pour des usages domestiques : pile (nom provençal de l'évier), piscine, objets décoratifs.
Au 20ème siècle, ces industries disparaissent, relayées par une viticulture toujours plus florissante (Cassis fut l'un des trois premiers vignobles à bénéficier de l'Appellation d'origine contrôlée en 1936) et par le tourisme. La "passegiata" chère à nos cousins italiens représente l'activité essentielle du village où se succèdent restaurants, boutiques provençales et concours de boules. Le centre ancien classé regorge de ruelles colorées, hôtels particuliers, places ombragées et fontaines.
Le mensuel
L'actu
Culture, festivité
Culture, festivité
Illumination des façades du port avec le spectacle « Maison de pécheurs en lumière artistique »
Rendez-vous sur le port dès le 6 décembre et jusqu’au 5 janvier, de 18h à 20h en...